Élection du Gouvernement jurassien : incertitudes et dynamiques à suivre

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Contexte et enjeux des candidatures jurassiennes

Plusieurs inconnues entourent l’élection du Gouvernement jurassien, alors que deux ministres sortants renoncent à briguer un nouveau mandat. Le PCSI et le PS voient partir David Eray et Nathalie Barthoulot respectivement.

De son côté, Martial Courtet souhaite être réélu, mais n’apparaît plus sur la liste du Centre et agit désormais comme indépendant.

Retrait du Centre et effets sur l’échéance

À la demande du comité directeur de son parti, Courtet s’était retiré de la liste du Centre après un audit dénonçant une gestion autoritaire et accusant l’installation d’un climat de peur dans le Département de la formation, de la culture et des sports. Cette démarche, qui trouble la dynamique du Centre, vient complexifier le calcul électoral.

Éléments de campagne et perception publique

Selon le sujet diffusé par la chaîne 19h30, Martial Courtet affirme bénéficier d’un soutien large dans la population, tout en indiquant qu’une partie des électeurs pourrait vouloir sanctionner les partis traditionnels et envoyer un signal de défiance envers l’État dès le premier tour.

Perspectives cantonales et dynamiques des candidatures

Le ministre centriste Stéphane Theurillat, élu lors d’une élection complémentaire le 24 novembre 2024, et sa collègue socialiste Rosalie Beuret Siess devraient être réélus. Aucun candidat ne paraît en mesure d’obtenir la majorité absolue dès le premier tour; un second tour est envisagé pour le 9 novembre.

Ambitions et potentiel de l’UDC

En présentant Fred-Henri Schnegg, ancien député au Grand Conseil bernois, l’UDC vise une entrée au Gouvernement, ce qui constituerait une première dans l’histoire du canton. Le parti mise sur le profil modéré de son candidat et sur son poids électoral à Moutier, proche de 30 %.

Après les dernières élections fédérales, l’UDC est devenue la troisième force du canton et a retrouvé une représentation au Conseil national avec Thomas Stettler.

Candidats prévôttois et enjeu pour Moutier

Deux conseillers municipaux de Moutier briguent un siège au Gouvernement: Valentin Zuber (socialiste) et Clément Piquerez (centriste). Leur objectif est de soutenir l’intégration de Moutier dans le canton du Jura.

Impact électoral de l’intégration de Moutier

Avec l’arrivée de Moutier au 1er janvier 2026, le corps électoral jurassien devrait augmenter d’environ 10 %, soit environ 5600 ayants droit, dont plus de 1100 étrangers qui n’avaient pas le droit de vote dans le canton de Berne. Une participation élevée pourrait favoriser les socialistes et l’UDC, les deux formations les mieux représentées dans la ville.

Évolution du paysage politique à Moutier

Depuis plus de cinquante ans, le champ politique local repose sur l’opposition entre autonomistes et anti‑séparatistes. La prochaine législature pourrait relancer le duel traditionnel gauche-droite au niveau cantonal.

Fixation des objectifs des partis à l’échelle cantonaise

Le Parti socialiste cherche à conserver ses deux sièges avec une liste de quatre candidats, tandis que le Centre présente cinq candidats. Le PCSI vise à garder le siège laissé vacant par David Eray avec Damien Chappuis, maire de Delémont, et le PLR espère retrouver l’exécutif après la démission de Jacques Gerber, avec Martin Braichet.

Pour les formations plus petites, les perspectives restent moins favorables: Verts, CS-POP et gauche en mouvement, ainsi que les Vert’libéraux et HelvEthica affichent des chances plus limitées.

Répartition des sièges et poids de Moutier

Dans la perspective parlementaire, 404 candidats sont en lice pour 60 sièges. L’arrivée de Moutier formera un district et portera à sept le nombre de députés issus de ce secteur. Par ailleurs, Delémont perdra quatre sièges, Porrentruy deux et les Franches-Montagnes un siège.

L’actuel Parlement se décompose ainsi: 15 députés du Centre, 13 socialistes, 8 PLR, 7 UDC, 7 Vert‑e­s, 6 PCSI, 2 Vert’libéraux et 2 CS‑POP.

Voir aussi les débats de Forum en vue des élections cantonales jurassiennes.

Source: ats/miro