Économies potentielles et comparaison européenne
Selon le quotidien vaudois 24 heures, l’ajustement des tarifs des génériques à la moyenne des pays européens de référence pourrait permettre au système de santé suisse d’économiser 370 millions de francs sans perte de qualité des soins.
L’enquête dépeint un écart important: certains produits coûtent jusqu’à dix fois plus cher en Suisse qu’en France, un phénomène qui continue d’attirer l’attention des professionnels et des observateurs.
Perceptions et analyses des prix
Le professeur genevois Bernard Hirschel souligne que l’écart persiste et semble même s’accentuer, selon les informations relayées par 24 heures. La critique porte aussi sur la façon dont l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) fixe les tarifs et sur l’efficacité de la surveillance des prix.
Enjeux politiques et obstacles à la réforme
Plusieurs propositions visant à modifier ce dispositif se heurtent à des blocages récurrents. Il est rappelé que le Conseil national avait refusé, il y a cinq ans, d’introduire un plafond de prix, dispositif en vigueur dans plus de vingt pays européens.
Plus récemment, une motion soutenue par le National et le Conseil fédéral a été rejetée par le Conseil des États, sans que les objectifs de réduction des coûts soient atteints. Les défenseurs d’une telle mesure estiment que la concurrence pourrait faire baisser les prix. Par ailleurs, elle visait à permettre le remboursement par l’assurance maladie des médicaments achetés à l’étranger.
Par ailleurs, les pharmacies ne sont pas obligées légalement de proposer des génériques à leurs clients afin d’alléger la facture, ce qui contribue à un statu quo persistant malgré les propositions formulées.