Guerre des prix du pain en Suisse : grandes surfaces et boulangeries artisanales en confrontation

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Guerre des prix du pain en Suisse : distributeurs à la barre, boulangeries en ligne de mire

Depuis lundi, ALDI a abaissé le prix du pain suisse à la baguette, affichant 0,99 franc la livre (500 g). L’enseigne affirme vouloir alléger le budget des clients, précisant que tout le monde ne peut pas se permettre d’acheter du pain à prix élevé.

Le lendemain, Lidl et Denner ont immédiatement aligné leur tarification. Migros a suivi le mouvement et a abaissé le prix à 1 franc la livre à partir de mercredi.

« Nous avons baissé le prix de deux pains. Migros s’est engagé à maintenir des prix bas pour ces pains, c’est-à-dire au niveau ou en dessous du marché. Quand le prix bouge sur le marché, nous devons l’ajuster. Dans le cadre de cette semaine, ce sont nos marges qui financent cette réduction. Nous ne réaliserons plus de bénéfices sur ces produits », a indiqué Tristan Cerf, porte-parole de Migros, lors du journal télévisé.

Pression sur les boulangeries artisanales

Les artisans boulangers romands estiment ne pas pouvoir lutter sur ces prix cassés. Pour eux, un pain de 500 grammes devrait être vendu entre 3,50 et 4 francs. Dans plusieurs établissements, le coût peut atteindre plus de 10 francs selon le type de pain. Globalement, les tarifs restent nettement plus élevés que dans les supermarchés.

Scott Deely, fondateur de la boulangerie genevoise Sawerdo, défend les tarifs pratiqués par son enseigne: « L’avantage des pains au levain est leur capacité à se conserver plus longtemps, contrairement au pain acheté dans les supermarchés traditionnels. Ceux-ci se gardent en principe un jour, et au mieux un jour et demi si l’on a de la chance. »

Du côté des consommateurs, les avis divergent. Certains se félicitent des baisses qui allègent le budget, d’autres s’interrogent sur la qualité du pain à bas prix.