Barghouti, figure clé et condamnation de 2004
Marwan Barghouti, 66 ans, est souvent désigné par ses partisans comme le « Mandela de Palestine ». L’un des noms fréquemment évoqués comme successeur éventuel de Mahmoud Abbas, il a été condamné en juin 2004 par un tribunal israélien à cinq peines de prison à vie pour son implication dans quatre attentats anti-Israël ayant causé la mort de cinq personnes. Cette condamnation lourde n’a pas entamé sa popularité auprès de nombreux Palestiniens.
Appel à la libération et perspectives pour deux États
Dans une interview à l’AFP, Arab Barghouti, son fils, a appelé la communauté internationale — en premier lieu Donald Trump — à faire pression sur Israël pour obtenir la libération de son père. Selon lui, cela pourrait relancer les discussions sur une solution à deux États et sur la viabilité d’un État palestinien aux côtés d’Israël. « Il est capable et a fait ses preuves pour unifier le peuple palestinien », affirme-t-il depuis Ramallah, ajoutant que cette libération représenterait une opportunité pour démontrer le soutien international à la solution bipartite. Sa mère avait formulé une demande similaire au président américain une semaine auparavant.
Position d’Israël et prise de position américaine
Le 9 octobre, Israël a déclaré qu’il n’était pas question de libérer Barghouti dans le cadre de l’échange de prisonniers envisagé entre Gaza et les Palestiniens dans le cadre du cessez-le-feu. Par ailleurs, dans une interview publiée par Time, le président américain a déclaré qu’il « prendra une décision » sur une éventuelle libération.
Des partisans ont manifesté à Ramallah, brandissant des affiches à l’effigie de Barghouti lors d’un rassemblement relayé par les médias.