Hausse des vols d’objets précieux dans les églises et lieux de culte en France et en Suisse

Société

Vols d’objets liturgiques: une tendance qui s’accélère dans les lieux de culte

Les cambriolages ne se limitent pas au musée du Louvre: les églises et chapelles font aussi l’objet de vols. Selon des renseignements français, le phénomène s’accélère dans plusieurs régions.

Chiffres et exemples récents

Après le vol des joyaux de la Couronne au Louvre il y a dix jours, des précisions ont été portées mardi sur le fait que les objets en métaux précieux restent les cibles privilégiées. Au cours des six premiers mois de l’année, les vols dans les églises ont progressé de 56 % par rapport à la même période de 2024.

Cas concrets en région

Mi-octobre, des objets liturgiques en or ou en argent ont été dérobés dans une petite église de Cousolre, dans le nord de la France, une localité de 2 000 habitants. Des vols similaires ont touché une dizaine d’autres bâtiments ecclésiaux de la même région. Par ailleurs, depuis mai, une trentaine d’églises du sud-ouest ont été ciblées par des vols, des actes de dégradation et des profanations.

Des auteurs évoqués comme motivés par l’argent

En parallèle, la justice locale a fait comparaître avant-hier trois jeunes sans emploi, accusés de pas moins de 42 larcins similaires. Ils expliquent leur conduite par un besoin d’argent immédiat et affirment ne pas viser le christianisme ou l’Eglise catholique. Pour eux, voler dans des églises signifiait ne voler personne, et ils n’assènent pas de motif haineux.

Les prévenus ont aussi attesté d’une connaissance pauvre de la foi chrétienne et de ce que peut représenter un tabernacle, notamment.

Reflets transfrontaliers: la Suisse touchée aussi

La Suisse n’est pas épargnée: l’été dernier, l’église de Courfaivre, dans le canton du Jura, a subi deux vols. Dans un premier temps, un tronc destiné à l’argent pour l’achat de lumignons avait été dérobé; puis des custodes, récipients pour hosties, avaient disparu. D’autres troncs d’églises ont été volés dans la région, chacun pour des montants estimés à environ 50 francs. Les frais de réparation restent toutefois nettement plus élevés.

Réactions et enjeux

En France, ces actes ont suscité des réactions vives et des débats sur la profanation, l’atteinte à la culture, à la mémoire et à la transmission de la foi. La perte d’hosties renversées est particulièrement sensible pour les fidèles catholiques; même si des caméras de surveillance ont été installées, ces déprédations conduisent souvent à la fermeture temporaire ou définitive de certains lieux de culte.