Erreur d’interprétation de cave lors d’un déménagement en Suisse alémanique : des biens de la voisine jetés par mégarde

Suisse

Contexte et déroulement des faits

Il y a environ deux ans, dans une région alémanique de la Suisse, Carola, locataire d’origine alémanique et résidente zurichoise, avait confié à des déménageurs la tâche de vider l’appartement et la cave du frère décédé. Elle avait pris soin d’inscrire les indications sur un bout de papier afin de guider l’équipe.

Une consigne précise a été malencontreusement interprétée : « deuxiè­me cave à gauche » a été compris comme « deux caves à gauche ». En conséquence, les objets entreposés par Hala, voisine du même immeuble, ont été évacués et jetés.

Cette version des faits a été relayée par le journal alémanique Beobachter.

Les objets concernés et leur estimation

Hala, mère célibataire syrienne vivant avec l’aide sociale, a rapidement signalé l’erreur et dressé la liste des pièces manquantes. Au total, 43 objets ont été identifiés, dont des vêtements d’hiver, des patins à glace, des casques de vélo et un four à raclette avec gril, pour une valeur estimée autour de 10 000 francs. Pour chaque article, l’entreprise avait exigé les quittances ; or ces reçus n’étaient pas conservés.

Réaction et position de l’entreprise

L’entreprise de déménagement a reconnu sa faute mais affirme que son assureur a refusé l’indemnisation. Elle invoque aussi un manque de preuves et remet en cause le montant avancé par Hala, en expliquant qu’elle prendrait en compte la valeur actuelle des objets. Elle précise que la cave n’était pas verrouillée le jour des faits.

Finalement, la société a refusé de verser les 10 000 francs demandés et a proposé une indemnisation unique de 1 000 francs, accompagnée d’un don de 1 000 francs à une organisation au choix de la bénéficiaire.

Réactions de la victime et portée de l’affaire

Hala, qui déclare vivre grâce à l’aide sociale, a précisé que cette offre ne résout pas sa situation. Elle assure n’avoir jamais cherché à tirer profit de l’incident. Carola a qualifié cette proposition d’« honteuse » venant d’une entreprise qui aurait commis une erreur et laissé le dossier traîner pendant deux ans.

Situation actuelle

L’affaire demeure en instance, avec des éléments en discussion et une éventuelle suite à venir.