Bénévolat en Suisse : des congés non rémunérés pour stimuler l’engagement, une proposition en débat

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Contexte et proposition des organisations

En Suisse, le bénévolat constitue un pilier du tissu social et des services collectifs. Face à des difficultés à attirer des bénévoles, trente organisations, parmi lesquelles la Société suisse d’utilité publique et Pro Juventute, proposent d’accorder une semaine de congé supplémentaire non rémunéré aux bénévoles engagés. Ces jours de repos ne seraient pas payés.

Qui pourrait être concerné

La proposition viserait des bénévoles actifs dans divers domaines, du conseil communal à l’intervention des pompiers, en passant par les responsables scouts.

Réactions et arguments

Selon le responsable du département bénévolat à la SSUP, Andreas Müller, la contribution des bénévoles est souvent sous-estimée et une compensation sous forme de jours de congé pourrait encourager l’engagement bénévole et profiter à l’économie globale, notamment en développant des compétences bénéfiques pour le travail rémunéré.

L’Union des arts et métiers USAM estime que le coût d’une telle mesure serait trop élevé pour certaines PME, qui devraient compenser les absences de leurs salariés.

Le responsable de la SSUP réplique que ce congé additionnel non rémunéré n’entraînerait pas nécessairement une explosion des coûts et qu’il peut constituer un investissement dans la cohésion sociale.

Cadre existant et perspectives législatives

Il existe déjà en Suisse une semaine de congé non rémunéré pour les bénévoles de moins de 30 ans. Les deux chambres du Parlement ont décidé de porter cette durée à deux semaines. Le département dirigé par Beat Jans est désormais chargé d’élaborer un projet de loi qui pourrait, selon les 30 organisations, étendre ce dispositif aux personnes de plus de 30 ans.