Booba Assigné en Justice pour Incitations à la Haine et Cyberharcèlement : Une Convocation au Tribunal de Paris en Décembre 2025

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Le rappeur Booba face à la justice pour injures racistes et cyberharcèlement

Le célèbre artiste de rap, connu sous le nom de scène Booba, dont le véritable nom est Elie Yaffa, sera prochainement jugé par la justice française. Selon les informations communiquées par le Parquet de Paris le 11 septembre 2025, il est convoqué au tribunal le 3 décembre 2025 à Paris pour répondre de plusieurs infractions, notamment des injures à caractère discriminatoire et des actes de cyberharcèlement.

Les faits reprochés à Booba

Ce jugement concerne principalement des propos publiés sur la plateforme X (anciennement Twitter) en janvier 2024. Booba est poursuivi pour avoir tenu des injures publiques basées sur des caractéristiques ethniques ou raciales, à l’encontre d’une journaliste, Linh-Lan Dao, ainsi que d’un essayiste, Tristan Mendès France. La même procédure évoque également des accusations de cyberharcèlement aggravé visant la journaliste, en raison de propos relayés et relayés par de nombreux internautes.

Une mise en examen et une procédure prudente

En amont, le rappeur a été présenté à un magistrat du parquet, qui lui a signifié une convocation à l’audience du tribunal. Par ailleurs, Booba est placé en contrôle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact avec les victimes, et doit fournir une caution. La nature exacte de l’audience du 3 décembre pourrait déterminer si le procès sera purement procédural ou si le jugement sera effectivement prononcé à cette date.

Réactions et position du rappeur

Les avocats de Booba, Maîtres Marie Roumiantseva et Gilles Vercken, ont déclaré que leur client demeure serein face à cette procédure. Ils indiquent que l’affaire relèvera d’une chambre spécialisée en droit de la presse, et précisent que le rappeur attend de s’expliquer devant la justice, sans faire état pour le moment d’un contexte de défense spécifique.

Les enjeux liés à cette procédure

Concernant la journaliste Linh-Lan Dao, la peine pourrait concerner des propos diffamatoires et haineux, notamment des insultes relayées sur la plateforme X. La victime a indiqué à l’AFP qu’elle comptait se constituer partie civile lors de l’audience. L’accusation porte sur un cyberharcèlement aggravé et des injures discriminatoires, qui seraient issus de messages de Booba et relayés par de nombreux internautes.

Le cas de Tristan Mendès France

Pour l’essayiste Tristan Mendès France, spécialiste en cultures numériques, Booba aurait publié des messages en janvier 2024, où il le qualifiait par des propos tels que « Il est nez avant la honte » ou encore « nezfaste ». L’essayiste a précisé qu’il n’entendait pas se porter partie civile pour l’instant, tout en soulignant que ces commentaires avaient engendré une vague de réactions antisémistes sur la plateforme.

Antécédents judiciaires et contexte général

Il est à rappeler que Booba est également mis en examen depuis octobre 2023 pour harcèlement moral en ligne, cette fois à l’encontre de Magali Berdah, figure majeure de la sphère des influenceurs. Cette affaire s’inscrit dans un contexte juridique plus large, révélant la complexité des enjeux liés aux propos tenus sur les réseaux sociaux et à leur impact juridico-social.