Le contenu de la conversation téléphonique qui a eu lieu le 31 juillet entre la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, et l’ancien président américain Donald Trump, restait jusqu’ici largement méconnu. Une enquête publiée par le journal dominical SonntagsBlick, s’appuyant sur des sources proches du dossier, apporte désormais plusieurs précisions.
Un appel initié par Washington
SonntagsBlick précise que l’échange n’a pas été demandé par Karin Keller-Sutter, contrairement à ce qui avait pu être supposé initialement. Selon le journal, l’appel aurait été organisé par Jamieson Greer, représentant américain au Commerce. Ce dernier est décrit comme un interlocuteur clé pour les relations entre la Suisse et le gouvernement américain.
L’entretien aurait porté sur différents sujets économiques. Donald Trump aurait notamment évoqué les centaines de milliards de dollars d’investissements annoncés par l’Union européenne. Selon le journal, l’ancien président américain n’aurait pas présenté ces sommes comme de simples investissements, mais plutôt comme une sorte de « cadeau », avant de poursuivre en demandant ce que la Suisse était prête à apporter.
Des propos jugés condescendants
L’article rapporte également que Donald Trump se serait montré peu considéré envers ses propres collaborateurs. Lorsque Karin Keller-Sutter aurait mentionné un accord de principe déjà discuté entre Berne et Washington avec l’équipe de négociation américaine dirigée par Jamieson Greer, Donald Trump aurait réagi en déclarant son désintérêt pour l’avis de ses conseillers.
Réaction officielle limitée
Interrogé par le SonntagsBlick, le porte-parole de Karin Keller-Sutter n’a fait aucun commentaire concernant le contenu de cette discussion. À ce stade, aucune prise de position supplémentaire n’a été communiquée par la présidence de la Confédération.
Ces éléments apportent un nouvel éclairage sur les circonstances de cet échange téléphonique et sur la manière dont il a été perçu de part et d’autre. L’affaire reste toutefois entourée de zones d’ombre, les informations disponibles provenant principalement de sources anonymes relayées par la presse helvétique.