Ehud Barak appelle à une place pour un État palestinien viable et démilitarisé dans le cadre du plan sur Gaza

Monde

Plan sur Gaza examiné comme point de départ pour la paix

En examinant les grandes lignes du plan destiné à Gaza, certains observateurs estiment qu’il constitue un point de départ favorable pour Israël afin d’engager les prochaines étapes de négociation. Le cadre proposé va à l’encontre des attentes exprimées par Netanyahou et prévoit une trajectoire qui conduit, selon certains, vers la mise en place d’un État palestinien.

Une approche de séparation et une solution à deux États

Selon Ehud Barak, il existe un impératif stratégique pour Israël: se séparer des Palestiniens, non pour accorder des droits supplémentaires ou pour satisfaire un droit à l’autodétermination, mais pour assurer l’avenir, la sécurité et la stabilité du pays. Il affirme qu’il faut réserver une place à un État palestinien viable et démilitarisé et soutient que la solution à deux États permettrait à Israël de préserver son identité juive tout en garantissant des droits démocratiques pour les Palestiniens.

Contexte historique et origine des négociations

Figure majeure de l’histoire politique israélienne, Ehud Barak avait dirigé les dernières négociations qui, en 2000 à Camp David avec Yasser Arafat, avaient frôlé la naissance d’un État palestinien.

Hamas et sécurité après le 7 octobre

Barak qualifie le 7 octobre de jour sombre et le plus grave dans l’histoire récente du pays et du peuple juif. Il affirme que cela a rendu nécessaire de veiller à ce que le Hamas ne puisse plus accéder à Gaza ou y gouverner et ne puisse plus menacer Israël depuis ce territoire.

Une évaluation de la dynamique militaire et des volets diplomatiques

Pour lui, la solution naturelle aurait été de vaincre le Hamas; il soutient toutefois que le Hamas a été vaincu en tant que force combattante il y a environ un an. Il rappelle que les succès israéliens contre le Hezbollah et des actions en Syrie et en Iran auraient constitué une base favorable pour déclarer la victoire, récupérer les otages et ouvrir un nouveau chapitre.

Les enjeux politiques entourant le conflit

Barak suggère que Benjamin Netanyahou aurait privilégié une guerre nouvelle non pour éliminer durablement le Hamas, mais pour assurer la survie de sa coalition et son pouvoir. Il avance que le Premier ministre craint que les procédures judiciaires liées à des affaires internes ne s’accélèrent à l’issue du conflit.

Des ressources complémentaires proposent d’examiner les perspectives israélo-palestiniennes deux ans après le 7 octobre et les espoirs de sortir de l’impasse meurtrière.

Interview et contexte médiatique

Les propos d’Ehud Barak ont été recueillis par Philippe Revaz et l’adaptation web est signée Julie Liardet; l’interview intégrale est disponible en ligne.