Un engagement sincère dans la lutte contre l’illettrisme
Ce 9 septembre 2025, la chaîne France 2 diffusait le documentaire intitulé « J’ai pas les mots », consacré à la problématique de l’illettrisme. Lors de cet épisode, Kendji Girac a accepté d’endosser le rôle de parrain pour sept participants, un engagement qui lui tient particulièrement à cœur. En effet, le chanteur de 29 ans a lui-même connu des difficultés en lecture et en écriture durant sa jeunesse.
Un parcours marqué par des défis personnels et familiaux
Originaire d’une famille gitane, Kendji explique que leur mode de vie nomade privilégie les voyages en famille, notamment comme source de bonheur et de partage. Cependant, il confie que cette manière de vivre a aussi contribué à des absences scolaires prolongées. Selon ses mots, vers l’âge de 11 ou 12 ans, il rencontrait des difficultés à suivre le rythme des cours, ce qui a engendré chez lui un sentiment de honte et de peur d’être stigmatisé, notamment par des phrases telles que : « Il ne sait pas lire, il ne sait pas écrire. »
Un déclic à l’adolescence
Conscient de ses limites, Kendji a décidé de quitter l’école lorsqu’il ne se sentait plus à l’aise avec ses capacités. Plus tard, il a évoqué un « électrochoc » à l’âge de 15 ans, lorsqu’il a été incapable d’aider son père à remplir un devis. Son père, confronté à cette situation, a alors compris l’ampleur des difficultés du jeune homme. Ce moment a constitué une étape décisive, le poussant à vouloir améliorer ses compétences en lecture et en écriture. Aujourd’hui, Kendji affirme être « beaucoup moins effrayé » lorsqu’il s’agit de remplir un document administratif.
Un parcours émotionnel et une grande sincérité lors du tournage
Dans une interview accordée à « Télé-Loisirs » le 10 septembre 2025, Kendji Girac a partagé son ressenti face au tournage du documentaire, déclarant être « passé par toutes les émotions ». Il a raconté que certains moments lui ont été si poignants qu’il a été proche de verser des larmes face à la sincérité des témoignages. L’artiste n’a pas dissimulé s’être reconnu dans le vécu de certains des participants, soulignant ainsi l’importance et la sensibilité de cette démarche de sensibilisation concernant l’illettrisme.