Les pourparlers visant à élaborer un futur traité mondial sur la pollution plastique se poursuivent à Genève et devraient désormais se prolonger jusqu’à vendredi, a confirmé Luis Vayas Valdivieso, diplomate équatorien en charge de la présidence des négociations. Selon lui, les consultations sur un projet de texte révisé sont encore en cours, et la prochaine session plénière est programmée pour le 15 août 2025, à un horaire qui reste à préciser.
Un processus ralenti par des divisions persistantes
Une source diplomatique impliquée dans une délégation régionale a décrit jeudi soir la situation comme marquée par une grande incertitude, donnant l’impression que certains éléments échappent encore aux négociateurs. Ces propos illustrent la complexité du dossier, qui oppose des visions très différentes sur la manière de lutter contre la pollution liée aux plastiques.
Appels à un accord ambitieux et protection de la santé
Dans un message publié jeudi sur le réseau X, le président français Emmanuel Macron a invité les représentants des différents États à surmonter leurs divergences et à parvenir à un compromis. Il a exhorté à adopter un texte répondant à ce qu’il considère comme l’urgence environnementale et sanitaire, pour la santé des populations, la protection de l’environnement et l’avenir des générations futures.
Pour Graham Forbes, chef de délégation de Greenpeace, les dernières heures de discussions sont déterminantes afin de parvenir à un accord efficace qui aborde le problème à la source et préserve la santé publique. Il a rappelé que plus de deux ans et demi ont déjà été consacrés à ces négociations.
Deux camps aux positions opposées
Les débats rassemblent d’un côté les pays favorables à des mesures fortes pour limiter la production et l’usage de plastique, notamment l’Union européenne, le Canada, l’Australie, plusieurs États d’Amérique latine, d’Afrique et de petites îles. Ces délégations souhaitent réduire la pollution plastique et limiter ses effets sur la santé humaine et les écosystèmes.
De l’autre, un groupe de pays principalement producteurs de pétrole exprime des réserves sur l’instauration de contraintes relatives à la fabrication de plastique, ainsi que sur l’interdiction de certaines molécules ou additifs considérés comme dangereux par d’autres parties prenantes. Cette divergence est au cœur du blocage actuel.
Perspectives limitées pour un accord immédiat
Après environ trois ans de négociations, plusieurs observateurs estiment que les chances d’aboutir à un compromis global à court terme restent faibles, compte tenu de l’ampleur des désaccords. Les discussions prévues jusqu’à vendredi pourraient néanmoins permettre de rapprocher les positions en vue des prochaines étapes diplomatiques.