Netanyahou ordonne des frappes immédiates sur Gaza après une réunion de sécurité

Monde

À l’issue d’une réunion dédiée à la sécurité, le bureau du Premier ministre a annoncé que Benjamin Netanyahu avait donné l’ordre à l’armée de lancer des frappes aériennes « dans l’immédiat » sur la bande de Gaza.

Le porte-parole de la Défense civile de Gaza a ensuite préciser que l’armée israélienne avait mené au moins trois frappes aériennes sur le territoire palestinien, selon des témoins. Ces attaques auraient touché la cour de l’hôpital al-Chifa dans l’ouest de la ville de Gaza, ainsi que la rue Abou Hassira et le quartier d’al-Zeitoun.

Dans le sud du territoire, cinq autres morts ont été signalées peu après. Une frappe aurait touché un véhicule civil à Khan Younès, faisant au moins cinq civils morts, selon le porte-parole de la Défense civile. Par ailleurs, un bombardement visant un appartement a provoqué deux décès, dont un enfant, et plusieurs blessés dans le quartier Amal, à l’ouest de Khan Younès, selon la même source. Par ailleurs, quatre personnes — trois femmes et un homme — ont été retrouvées à la suite de frappes aériennes visant une maison dans le quartier Sabra, dans le sud de Gaza, selon la même source. Mahmoud Bassal avait précisé auparavant que quatre personnes, dont un enfant et un nourrisson, avaient été blessées dans cette frappe.

Le vice-président américain JD Vance a toutefois affirmé que le cessez-le-feu à Gaza tenait, tout en avertissant que de petits accrochages pourraient se produire. « Nous savons que le Hamas ou quelqu’un d’autre à Gaza a attaqué un soldat israélien, mais je pense que la paix du président (Trump) va tenir », a-t-il ajouté.

Réactions et positions des autorités

À la suite de l’annonce, Israël a accusé le Hamas d’avoir violé l’accord de cessez-le-feu, le mouvement islamiste ayant restitué des restes d’un otage et provoqué le courroux des proches et des autorités. La porte-parole du gouvernement a précisé que tout se déroulait en coordination avec les États-Unis, avec le président Trump et son équipe.

Le ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a de son côté affirmé que le Hamas avait attaqué des troupes dans la bande de Gaza, qualifiant cela de violation de l’accord concernant le retour des corps des otages et indiquant que « le Hamas en paierait le prix ». De son côté, le Hamas a démenti toute implication dans la fusillade de Rafah et réaffirme son engagement envers l’accord de cessez-le-feu avec Israël.

Report de la remise d’une dépouille et suites du cessez-le-feu

Le Hamas a par ailleurs annoncé le report de la remise à Israël d’une nouvelle dépouille d’otage retrouvée dans un tunnel du sud de Gaza, en raison de l’ordre du Premier ministre israélien de frapper la bande de Gaza, qu’elle qualifie de « violations » de la trêve. « Toute escalade sioniste entravera les recherches, les fouilles et la récupération des corps », a ajouté la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam.

Conformément à la première phase de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, le Hamas avait libéré au 13 octobre l’ensemble des 20 otages vivants qu’il retenait à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre 2023. Il devait aussi restituer 28 corps des captifs, mais n’en avait rendu que 15 jusque-là, invoquant des difficultés pour localiser les dépouilles dans le territoire ravagé par l’offensive israélienne.