Un PrEP à longue durée d’action
Le lenacapavir est présenté comme le premier médicament à longue durée d’action destiné à la prophylaxie préexposition (PrEP) et ne nécessitant que deux injections par an.
Génériques abordables et production indienne
Des versions génériques du traitement préventif injectable contre le VIH devraient être disponibles pour environ 40 dollars par an dans plus d’une centaine de pays à partir de 2027, selon Unitaid et la fondation Gates.
Ces deux organisations ont conclu des accords séparés avec des laboratoires indiens afin de produire ces génériques pour les pays à revenu faible et intermédiaire.
Selon Carmen Perez Casas, responsable stratégique pour le VIH chez Unitaid, cette avancée est considérée comme une percée majeure pour étendre la prévention. Le traitement original, commercialisé par Gilead sous le nom Yeztugo, coûte environ 28 000 dollars par an aux États-Unis.
Le lenacapavir demeure le premier PrEP à longue durée nécessitant seulement deux injections annuelles, un progrès majeur par rapport aux traitements actuels qui exigent une prise quotidienne, selon les experts.
La même responsable précise que la fabrication initiale se fera en Inde, avec des efforts pour regionaliser la production à l’avenir.
Licences et partenariats stratégiques
En octobre 2024, Gilead a accordé des licences volontaires à six fabricants de génériques pour desservir 120 pays à revenu faible et intermédiaire. Un premier accord a été conclu entre Unitaid, Clinton Health Access Initiative et l’institut de recherche Wits RHI avec le laboratoire indien Dr Reddy’s, afin de distribuer le générique dans ces 120 pays à partir de 2027.
Partenariat Gates Foundation
La fondation Gates a annoncé un partenariat similaire avec le groupe indien Hetero. Trevor Mundel, président de la santé mondiale, a indiqué que des avancées comme le lenacapavir peuvent aider à mettre fin à l’épidémie de VIH à condition qu’elles restent accessibles aux personnes qui en bénéficient le plus.
Impact et perspectives
Depuis 2010, les efforts mondiaux ont permis de réduire de 40% les nouvelles infections, mais les données d’Onusida indiquent encore 1,3 million de nouvelles infections en 2024.
Par ailleurs, le Fonds mondial et Gilead poursuivent un autre accord destiné à acheminer le traitement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, avec le soutien des États‑Unis. Les acteurs espèrent livrer les premières unités dans au moins un pays africain d’ici fin 2025, après l’approbation du Yeztugo.