Crise au service pénitentiaire neuchâtelois
Le Service pénitentiaire de Neuchâtel traverse une période de turbulences marquée par des démissions répétées, un chef d’office en arrêt maladie et une pression croissante sur l’encadrement. Selon les informations publiques, il ne resterait plus qu’un cadre sur cinq au sein de l’Office d’exécution des sanctions et de probation, une réalité qui suscite des inquiétudes chez plusieurs élus.
La députée Céline Dupraz, affiliée au POP, a exprimé des préoccupations quant à la sécurité et à l’efficacité du service, soulignant que ce service joue notamment un rôle clé dans la réintégration des détenus après leur libération.
Des mesures et des garanties en cours
Le Conseil d’État suit la situation de près et reconnaît un turnover élevé parmi les cadres ainsi que des dysfonctionnements au sein de l’Office. Un audit externe sera lancé pour réévaluer l’organisation et renforcer les effectifs, selon le gouvernement. Plusieurs postes ont été repourvus, soit à titre intérimaire, soit avec des entrées prévues dans les mois à venir. Le poste d’adjoint au chef d’office a été pourvu: une employée de l’Office d’exécution des sanctions et de probation, spécialisée dans l’unité des cas à risque, occupera ce rôle à partir du 1er janvier 2026.
Position et demandes du SSP
Pour le Syndicat des services publics (SSP), la crise est plus profonde et pourrait toucher aussi les établissements pénitentiaires. Claude Grimm, secrétaire du SSP, demande un diagnostic structurel plus global, visant l’ensemble du service et pas seulement l’Office d’exécution des sanctions et de probation.
Selon le SSP, les missions actuelles ne peuvent assurées qu’avec les moyens disponibles, qui restent insuffisants. Le manque de personnel formé dans les établissements de détention est cité comme un élément problématique, et le SSP appelle le Département de la sécurité à mettre en œuvre des mesures concrètes sans délai.